Une monographie sur Morville, village de l’entité de Florennes


Le Cercle d’Histoire de Cerfontaine vient de publier un cahier de 43 pages A4 sur le village de Morville comprenant trois chapitres ainsi qu’une carte IGN de cette ancienne commune.

 

La 1 ère partie intitulée « Notes d’histoire » propose un survol général du village (détaché d’Anthée le 23 mai 1892), depuis les vestiges belgo-romains jusqu’aux inscriptions du monument aux Morts et de la stèle dédiée aux commandant et aux soldats du 5e Dragons portés français, qui ont résisté aux blindés de Rommel le 14 mai 1940, sans oublier, au cimetière, la double stèle du soldat australien Alfred William Askew, mort le 25 décembre 1918, électrocuté en préparant le banquet de Noël.

On rappelle les premiers jours de l’invasion des deux guerres mondiales, avec entre autres le témoignage d’un médecin militaire français qui a vécu l’enfer du 14 mai 1940 à Morville (texte d’ailleurs placé sur la Toile par l’auteur de ce livret : taper Morville Belgique - Wikipedia); on mentionne la liste des prisonniers de guerre de 40-45, celle des éleveurs de 1958, les mouvements de population (7 dates depuis 1892), etc.

Ce chapitre se clôt par une liste des professions pour la 1 ère décennie du siècle passé (1900-1910); on comptait alors dans le village, entre autres, 21 ouvrières d’une filature, 15 bûcherons, 2 maréchaux-ferrants, 2 cabaretiers et 1 bourrelier …

 

Le 2 e chapitre, signé par M. Jean Vanhingeland, professeur honoraire de Florennes, détaille l’histoire extraordinaire de l’implantation du protestantisme à la fin du 19 e siècle, dû au mécontentement des habitants, furieux de ne pas avoir d’église et qui devaient se rendre à Anthée par tous les temps — soit un parcours de 25 minutes — pour exercer leurs devoirs religieux (on venait de construire celle d’Anthée). Devant les refus répétés de l’évêché, plusieurs habitants s’adressent alors à l’Église Chrétienne Missionnaire Belge qui, dès  juin 1877, organise dans le village des cérémonies du culte protestant. Bientôt, un temple est érigé. Dans la foulée, on divise le cimetière en deux : une partie pour les catholiques, l’autre pour les protestants avec, chose étonnante, une entrée distincte pour chaque groupe. Ajoutons qu’il n’y a plus aujourd’hui de bisbrouille entre les deux communautés, la preuve : on a fermé depuis longtemps une des deux entrées du cimetière pour revenir à la normale …

 

Enfin, ce cahier se termine par la liste alphabétique des 155 naissances, des 72 mariages (sous le nom de chacun des époux), des 28 publications de mariage (à l’extérieur) et des décès de 1900 à 1910, sans oublier une carte IGN détaillée du territoire communal.

 

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Texte : André Lépine