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Gobelets en plastique : lettre ouverte aux élus et aux communes du Sud Sambre et Meuse

Laurent Chabot


Mesdames, Messieurs les Directeurs (trices) Généraux (ales), Bourgmestres des communes du Sud Sambre et Meuse,

 

Mon nom est Laurent Chabot, j'ai résidé dans les communes de Chimay, Momignies et Couvin, et maintenant à Viroinval. J'ai deux fils, le plus grand est sorti de rétho à l'Athénée Royale de Chimay l'année passée et mon plus jeune y est encore, en 5ème secondaire. Ce week-end, ce dernier organisait avec ses compères élèves la soirée annuelle des 5ème de l'ARC. Celle-ci avait lieu à Macon à la salle "Familia". En venant le rechercher ce matin, patientant sur le parking, j'étais face aux multiples sacs poubelles dans lesquels les jeunes avaient courageusement rassemblé les déchets de la soirée. La majorité de ces déchets étaient composés de gobelets en plastique.

 

Je ne suis pas un révolutionnaire, pire même, je suis passé par cette période de boums des réthos, ducasses, festivals et autres joyeusetés où l'on s'enivre jusqu'à plus soif au moyen de divers liquides qui donnent le sommeil, la bonne humeur ou la mauvaise suivant les profils. Mon débat ne concernera en rien la consommation de substances alcoolisées ou l'abus de décibels nauséabonds, je laisse ceci à d'autres qui le font très bien.

 

Je voudrais ici attirer votre attention sur un sujet on ne peut plus brûlant actuellement, à moins que vous ne viviez sur Saturne, le respect de notre environnement, de notre planète, bref, notre cadre de vie et surtout celui de bien d'autres êtres vivants. Ce n'est un secret pour personne, nous sommes les rois de l'auto-destruction, mais bon, de nouveau, j'aimerais juste recentrer la discussion autour d'un point : le plastique et son utilisation dans les gobelets utilisés lors des évènements, toutes sortes confondues, dans les entités régionales.

 

Depuis longtemps maintenant, les grands, moyens et petits festivals ou évènements ont pris le pli d'utiliser les gobelets réutilisables. J'ai plusieurs fois pu profiter du procédé, comme organisateur ou comme festivalier, et dans tous les cas, la solution s'est avérée être efficace et moins polluante. Le principe étant simple, le visiteur, festivalier, ... paye une caution pour recevoir son verre et elle lui est reversée en fin d'évènement. J'ai pu bénéficier de ce fonctionnement en son temps quand je travaillais dans le monde évènementiel et culturel, par exemple via le centre culturel Christian Colle de Couvin qui avait fait l'acquisition d'un stock important de gobelets fournis par la Province de Namur. Evidemment, le gestion d'un stock pareil demande une rigueur sensible (caution pour le matériel, convention, moyen de stockage, de transport, de gestion des entrées/sorties, gestion des minis lave-vaisselle à cycle court, etc...).

 

Alors voilà, je lance un appel afin de vous suggérer de prendre des mesures concrètes et rapides au sein de vos communes pour éradiquer une bonne fois pour toute le gaspillage criminel lié à la production de gobelets en plastique, non-réutilisables.

 

Plusieurs pistes pour y arriver :

  • Peut-être avez-vous déjà soulevé la problématique au sein de vos Collèges respectifs ? Si oui, des propositions concrètes ont-elles été retenues ?
  • Je ne connais pas le fonctionnement actuel des prêts/achats de gobelets (j'ai quitté le monde de l'évènementiel depuis longtemps, mais il ne devrait pas être compliqué d'obtenir des infos via les festivals qui fonctionnent sous ce régime), une collaboration pluri-communale n'est-elle pas envisageable afin de trouver un endroit de stockage et du personnel pouvant assurer le service (tournante communale ?), l'éducation au principe (via les services concernés par l'environnement) et le suivi.
  • L'idée de prendre le mal à la racine et interpeler les autorités compétentes pour tout simplement interdire la vente des gobelets réutilisables, on l'a bien fait avec le sac en plastique, et je ne vois guère de différence, commençons par les brasseurs locaux.
  • Organiser une table ronde pour développer une stratégie commune et montrer l'exemple aux citoyens, en y intégrant les organisateurs d'évènements régionaux sportifs, festifs (comité de jeunesse) ou autres, les autorités communales et des organisateurs chevronnés sur le sujet, avec peut-être également une coordination de "Be-Wapp" qui organise le Grand Nettoyage de Printemps, la gestion globale des Ambassadeurs de la propreté et les initiatives pour une Wallonie plus propre.
  • Du soutien logistique et financier issu des intercommunales de traitement des déchets (BEP, ICDI, ...), des Provinces et des bureaux ministériels.

Les idées ne manquent pas, mais il faut mettre ça debout et je pense que vous avez les clés des changements de mentalité vu les postes que vous occupez.

 

Au plaisir de vous lire sur le sujet et de vous rencontrer pour en discuter si vous le désirez.

 

Bonne journée.

 

Laurent Chabot