La Fédérock Sud Sambre et Meuse : la promotion des musiciens locaux.

(publié 8 février 2017)


La mission de la Fédérock Sud Sambre et Meuse est de rassembler des groupes, des musiciens, des organisateurs de la région, soit Sivry-Rance, Beaumont, Momignies, Chimay, Couvin, Viroinval, Doische, Florennes, Walcourt, Philippeville, Cerfontaine, les communes avoisinantes françaises, et de les mettre en contact pour des scènes dans notre région ou ailleurs (collaboration/échange).

 

La Fédérock SSM existe depuis 2009 et en 2012 l’association devient une ASBL. En ce moment plus de 90 groupes, soit 332 musiciens ont rejoint l’association.

 

Laurent Chabot (LC), administrateur, lui-même guitariste dans le groupe local "One Day Clinic", nous confie :

"Nous ne sommes pas un bureau de management, nous voulons tout simplement aider la scène musicale de notre région. Pour cela, nous contactons des organisateurs des concerts, des écoles de musique, etc pour leur demander de programmer les groupes locaux".

 

Marianne Tittelbach (MT), secrétaire de l’ASBL, d’ajouter :

"Bien que chaque année, nous organisions quelques événements, nous ne sommes pas des organisateurs de concerts non plus, la mission est de mettre les groupes et musiciens en contact avec les organisateurs."

 

- Vous vous concentrez sur la musique rock ?

LC : Non, pas du tout. Il y a aussi des groupes de jazz, de blues, de latino, de country, de la chanson française, du rap... un peu de tout quoi. Tout le monde est le bienvenu. Pour adhérer à la Fédérock, un membre du groupe doit habiter dans la zone couverte par la Fédérock.

 

- Y a-t-il un standard de qualité ?

LC : Non, pour la Fédérock, il s’agit de la joie de faire de la musique et il y a des groupes de haut niveau et des débutants, des groupes qui existent déjà depuis des années et qui ont une certaine expérience et des groupes qui doivent encore tout apprendre.

 

- Comment faire connaître tous ces groupes ou musiciens aux organisateurs ?

LC : C’est difficile. Mais nous avons enregistré une compilation, on peut l’entendre sur YouTube . Ainsi, les organisateurs ont quand même une idée.

 

Marianne Tittelbach & Laurent Chabot


- Envisagez-vous une nouvelle compilation ?

MT : Pourquoi pas ! Dès que nous aurons suffisamment de nouveaux groupes inscrits avec, au moins, un morceau bien élaboré.

 

- N’est-il pas difficile de trouver et de convaincre des organisateurs de concerts ?

LC : Très difficile. Il n’y a plus beaucoup d’intérêt de la part du public de venir voir des groupes quasi inconnus, ce qui est vraiment dommage. On aime la musique qu’on entend à la radio et par conséquence, ce sont des cover bands qui sont de plus en plus demandés. Mais on n’arrête pas d’essayer.

 

- Vous avez déjà travaillé avec quels organisateurs ?

LC :  Nous avons déjà pu placer des groupes sur les scènes des festivals comme le Natura, le Spring, le Fier Monde, l’Uni-vert, l’Incrock festival, le Winter Rock, Marienrock, Rock’Heure, les Estivales de Chimay et les centres culturels de Chimay, Sivry, Nismes, Couvin, Walcourt, Momignies, la MJ Chimay, le Passage Oublié de Florennes, Fedasil Florennes, les fêtes de la musique de Couvin, Chimay, Beaumont. Récemment, nous avons été contacté par le Castle Rock Festival (fin mai à Silenrieux, consultez notre Agenda des Activités - Réd.)) et pendant les trois jours du festival, deux ou trois de nos groupes ouvriront. C’est bien, mais on sait que les gens ne viennent pas en masse pour les premiers groupes du jour.

Par conséquent, nous préférons une soirée avec deux groupes maximums.

Une toute nouvelle collaboration avec le Aymon Folk Festival en France. (surprise pour 2017)

 

- Et Philippeville ?

LC : Jusqu’à présent il n’y a rien. Mais le Centre Culturel et le responsable sont intéressés. Je pense bien que le CC soit preneur bientôt.

Concernant Philippeville, il y a un groupe qui est membre de la Fédérock : Opalis, mais nous faisons un appel aux autres musiciens pour venir nous rejoindre.

 

- La Fédérock possède aussi une sono qui peut couvrir un événement de 150 à 200 personnes.

LC : Oui, grâce à nos sponsors, la Fondation Chimay-Wartoise, nous possédons aujourd’hui une sono qu’on présente aux organisateurs, ceci avec un ingénieur du son de la Fédérock. C’est un plus dans nos missions. Nous appelons ça : les concerts ‘clés sur porte’.

Nous mettons gratuitement la sono complète à la disposition des groupes ou des musiciens inscrits à La Fédérock qui veulent présenter leurs propres CD ou EP lors d’une soirée promotionnelle dans la région, seulement s’il y a une collaboration avec un acteur local reconnu et partenaire de la FédérockSSM (centres culturels, MJ, …).

 

- Chaque année, la Fédérock organise un cabaret. C’est quoi exactement ?

LC : Ce cabaret est un happening qui honore un musicien ou un groupe connu. Pendant trois heures, une quarantaine de musiciens de chez nous présentent leurs versions de chansons. C’est très intéressant, très amusant et très convivial.

 

- Quels cabarets ont été organisés dans le passé ?

LC : En 2012 : Georges Brassens, en 2013 : The Beatles, en 2014 : Bashung & Gainsbourg, en 2015 : Depeche Mode, et l’année dernière : Noir Désir.

 

- Le 28 avril prochain, il y aura le Cabaret David Bowie au Centre Culturel de Chimay-Sudhaina.

LC : Un nouveau défi pour nos musiciens ! Mais, on ne peut s’attendre à des imitations exactes de Bowie, bien au contraire, on doit s’attendre à des versions personnalisées. Ce qui est plus intéressant.

Cette année, en plus, nous organisons une exposition consacrée à David Bowie qui ouvrira le spectacle. Les gens qui pratiquent les arts plastiques peuvent poser leur candidature pour participer à cette exposition où les oeuvres retenues seront mises en vente.

 

- La Fédérock a aussi organisé des ‘Soirées Venus’. Expliquez ? 

MT : La soirée Venus met en avant les groupes où au moins un musicien est une femme. 2 groupes sont présentés lors de cette soirée. En général, un groupe de la Fédérock et un groupe venant d’un partenaire, dans le cadre de nos échanges. De plus, l’entrée est gratuite pour les femmes.

 

- Vous collaborez avec une organisation française qui a la même mission. Pourriez-vous en dire plus ? 

MT : Il s’agit de Rock08 à Charleville Mezière. Leurs missions sont similaires aux nôtres. Ils travaillent également avec de nombreux partenaires et nous nous échangeons des groupes.

 

- Dernière question : un rêve ?  Un souhait ? 

MT : Attirer plus de monde lors des événements. Faire découvrir à notre public la richesse de nos groupes. Les personnes sont prêtes à payer des sommes élevées, à faire plus de 100 km, pour voir des groupes reconnus mondialement mais ne se déplacent pas à 10 minutes de chez eux, pour un concert à 5 euros, avec des groupes locaux.

 

AvB